L’héritage de la pandémie : reprendre le pouvoir
En plein cœur de cette pandémie, qu’avons-nous réellement appris jusqu’ici? Quel est le message voire l’héritage que nous laissera ce virus?
On pourra probablement en tirer des dizaines de leçons : l’humain ne respecte pas sa terre, consomme trop, voyage trop, est dépendant du système médical…
En tant que professionnel de la santé, nous souhaitons que le message véhiculé par la chiropratique depuis plus de 100 ans trouve écho : reprenons le pouvoir sur notre santé.
Les médias en ont malheureusement si peu parlé entre les campagnes de peur, les points de presse et les directives sanitaires. La solution ne viendra pas de l’extérieur. Elle est déjà là, en nous.
Cette solution, elle se trouve dans notre homéostasie, un mot savant pour définir l’équilibre et l’harmonie de notre organisme.
La covid-19 nous a obligé à se terrer, le temps d’étudier ce nouveau virus. Même si on en sait encore très peu, on constate que ce pathogène sait trouver les failles. Tel un boxeur doué, il repère rapidement la faiblesse de son adversaire, l’exploite et porte son coup de grâce.
Et quelles sont ces faiblesses? Les maladies chroniques dégénératives comme l’obésité, le diabète de type 2 et l’hypertension, entre autres. Ces problèmes de santé sont bien souvent le résultat de mauvaises habitudes de vie.
Que pouvons-nous faire en tant qu’individu? Attendre et espérer un remède miracle en écoutant Netflix ou bien devenir le PDG de sa santé?
Vers l’autonomie
Être le PDG de sa santé signifie de prendre le contrôle de ses propres décisions sans influences extérieures. En d’autres mots, c’est d’être pleinement en charge de soi-même, d’être responsable de ses actions et du résultat.
Puisqu’il est de notre droit de faire nos propres choix en matière de santé, un professionnel de la santé ne devrait pas tenter de nous influencer. Son devoir est plutôt de nous éduquer pour que nous puissions prendre une décision éclairée.
Parce que le secret se trouve bien là : dans l’éducation et l’information. En lisant ces lignes, vous participez déjà à la prise de pouvoir sur votre santé. Félicitations!
S’éduquer d’abord
De nos jours, ce ne sont pas les sources d’informations qui manquent. Toutefois, il est primordial de demeurer prudent car toute source n’est pas fiable.
Pour s’éduquer adéquatement sur la santé et éviter la désinformation, mieux vaut privilégier des sites internets officiels et des livres de professionnels.
Voici quelques astuces pour s’éduquer intelligemment.
- On évite les forums. On y trouve de tout et surtout de l’information non-vérifiée. De l’histoire rocambolesque à la recette miracle, on passe notre tour.
- On vérifie les sources. Lorsque des articles scientifiques sont cités en références, on se trouve déjà en meilleure posture (jeu de mot chiropratique 😉 ). Mais attention, il arrive que les articles soient mal interprétés par les auteurs ou proviennent de publications plus ou moins crédibles auprès de la communauté scientifique. Une étude de cas faite sur une souris n’a pas le même impact qu’une étude clinique randomisée.
- On choisit des sites endossés par des professionnels de la santé comme les sites chapeautés par des établissements d’enseignement (universités, chaires de recherches, etc.) ou par des associations (comme l’Association des chiropraticiens du Québec par exemple). Il peut aussi s’agir du blogue d’un professionnel de la santé en particulier comme une nutritionniste, un dentiste ou un acupuncteur.
- On peut aussi – généralement – se fier aux sites internets d’organismes gouvernementaux et à des fondations reconnues comme Vifa magazine, le grand défi Pierre Lavoie ou encore l’Institut national de santé publique.
- On demeure critique. La science étant toujours en évolution, les informations peuvent parfois se contredire, être désuètes ou mal interprétées. On garde à l’esprit de ne rien prendre “pour du cash”. On pose des questions, on observe le sujet sous plusieurs angles et on en discute avec des gens et des professionnels en qui on a confiance.
- On multiplie les sources d’informations. On évite de se fier qu’à une seule personne ou organisation pour se faire une idée. Ça permet de garder l’esprit ouvert et de prendre des décisions éclairées.
- Se questionner sur l’information partagée sur les réseaux sociaux. Tante Ginette partage une image qui affirme que boire un verre d’eau salé chaque jour prévient le cancer : on se permet de douter de la fiabilité. Ce type de désinformation circule amplement, on sourit et on passe au suivant.
- On choisit un professionnel de la santé qui cherche à nous informer, à collaborer avec nous pour qu’on atteigne nos objectifs de bien-être. On lui pose des questions, on lui demande des références crédibles, on lit ses infolettres ou son blogue, on assiste à ses ateliers ou ses classes santé s’il y a lieu.
Enseignons à nos enfants cette démarche éducative afin de les rendre autonomes aussi. Faisons d’eux des mini PDG.
Choisir son style de vie
Une fois bien informé, il est beaucoup plus facile de faire les bons choix pour sa santé.
Notre corps, c’est un peu comme un jardin. Si on l’entretient bien, il fleurira = le bien-être et la santé. Si on le néglige, il sera envahi par les mauvaises herbes et la vermine = la maladie et la souffrance.
Et comment on l’entretient? On lui donne des nutriments et de l’eau, et le désherbe, on lui offre la lumière, on installe des tuteurs, on évite les pesticides et autres produits toxiques, on le soigne au besoin…
Il s’agit de simplement faire la même chose pour notre corps : on l’alimente adéquatement, on le fait bouger (ce pour quoi il est conçu), on lui donne du repos, on lui évite les toxines, on le calme (gestion de stress), on lui offre un environnement et un entourage sain, on lui prodigue des soins chiropratiques réguliers, on le soigne – naturellement d’abord – au besoin.
En tant que chiropraticien, on souhaite ardemment que ce virus éveille quelques consciences, qu’il nomme de nouveaux PDG de la santé au sein de la population.
Dans un avenir plus ou moins proche, nous devrons fort probablement affronter un autre virus. Peut-être plus astucieux, mortel ou virulent qui sait?
Pourquoi ne pas lui compliquer la tâche un peu en rendant notre jardin encore plus hostile pour lui?
Car si chacun d’entre nous reprenait le pouvoir sur sa santé, nous pourrions enfin travailler en amont et développer un système qui vise à créer la santé plutôt qu’à ne guérir des maladies.
C’est en adoptant soi-même un style de vie sain que l’on inspirera les autres à le faire.
Qui est prêt à devenir le PDG de sa santé?